- Auteur : Didier Bedu
Vins du Roussillon : le CIVR adapte sa stratégie pour surmonter la crise
Les derniers chiffres dévoilés par le Comité interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR) confirment que l’ensemble des vins des Pyrénées-Orientales n’échappe pas à la crise actuelle, avec une chute de commercialisation de l'ordre de 5 M de cols en 2024, à 46 M de cols. Seuls échappent à cette morosité les vins blancs et quelques AOP plutôt confidentielles. De surcroit, la faible récolte de cet automne, conséquence d’une sécheresse persistante dans le département, vient pénaliser l’ensemble de la production.
Face à cette situation, le CIVR souhaite définir une nouvelle stratégie pour les années à venir et mettre en place un plan d’actions correspondant à ces nouveaux enjeux. « Nous devons adapter nos vins aux nouveaux goûts des consommateurs et espérons que nous serons accompagnés par les administrations publiques afin que ces nouveaux produits ne soient pas obligés de sortir des AOP, qui doivent être évolutives », explique Anne-Laure Pellet, directrice du CIVR.
La promotion reste un axe prioritaire pour le CIVR, qui s’appuie, pour l’ensemble de ses actions, sur un budget d’environ 1,7 M€, proche de celui de 2024, hors subventions et aides diverses (Feader, FranceAgriMer, département et agglomération de Perpignan). L’export, minoritaire dans l’ensemble des ventes, devient une priorité, avec une présence soutenue du CIVR à Wine Paris et des actions terrain (formation, actions prescripteurs, etc.) sur les principaux marchés que sont la Belgique, le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Notons que la Chine, qui était le premier débouché export des vins du Roussillon, connaît une forte baisse des ventes depuis la crise Covid. En France, le CIVR continuera à mettre l’accent sur des actions fortes en Occitanie, première région consommatrice des vins du Roussillon. Au niveau national, les cavistes et les grandes tables françaises où les appellations historiques ont toujours été présentes restent un axe fort de promotion.