- Auteur : Claudine Galbrun
Quand les jeunes redéfinissent la notion de vin durable
Un vin durable n’est pas seulement un vin qui respecte des critères environnementaux. Il doit avant tout être socialement juste et économiquement responsable. Et ce, pour 70% des 25-34 ans. Tel est le résultat d’une étude Opinion Way menée pour le compte de l'association Vignerons Engagés.
Cette dernière n’hésite pas à parler d’un « basculement générationnel et sociétal », la durabilité ne se limitant plus à l’environnement. Un vin durable serait donc un vin respectueux des hommes, des femmes et des territoires. Les 35-49 ans adhèrent également à cette nouvelle définition, à hauteur de 66%. Et ils sont même prêts à payer plus cher pour un vin qui garantit des conditions sociales et économiques justes à 67%, un quota qui grimpe à 71% pour les 18-34 ans, tandis que seulement 60% des Français sont prêts à accepter ce surcoût pour un vin qui ne mettrait en avant que le seul respect de l’environnement. Trois raisons sont invoquées qui justifient ce prix plus élevé : une juste rémunération des producteurs pour 41% des consommateurs, le bien-être des travailleurs à la vigne pour 35% et le soutien à l’économie locale pour 36%. « Des préoccupations sociales qui dépassent largement l’enjeu climatique », indique Vignerons Engagés.
Cet engagement sociétal, contrairement aux idées reçues, ne se cantonne pas « aux bobos des grandes villes ». L’étude montre en effet que les attentes en matière de responsabilité sociétale du vin sont partagées aussi bien par les habitants des grandes métropoles que par ceux des zones rurales, et avec des résultats comparables. Vignerons Engagés veut voir dans cette étude « comme une révolution dans l’univers du vin, qui impose aux acteurs du secteur une approche plus globale », comme celle que ses membres mettent en œuvre à travers leur label.