- Auteur : Cécile Fortis
Spiritueux et vins d’apéritif soumis à la spirale inflationniste de leurs coûts de production
Entre +20% et +30% pour le verre et le sucre, jusqu’à +10% pour l’alcool et le transport, +30% pour le gaz, entre +30 et +130% pour l’électricité et entre +5 et +10% pour la main-d’œuvre : voici les hausses des coûts de production enregistrées par la filière des spiritueux et des vins d’apéritif depuis le 1er janvier 2023.
Cette spirale inflationniste, qui a débuté en 2022 et ne semble pas près de s’arrêter en 2024, inquiète l’ensemble de ses acteurs. C’est d’autant plus vrai que « la hausse des prix des spiritueux est restée très en dessous de la moyenne de l’inflation alimentaire : alors que le prix des PGC a augmenté de 21% en deux ans et était encore à +10% sur un an en octobre 2023, celui des spiritueux a progressé de seulement 4,7%, dont 1,6% lié à la hausse de la fiscalité depuis le début de l’année (source : Circana, Nielsen) », alertent les fédérations françaises des spiritueux et des vins d’apéritif. D’ailleurs, les négociations commerciales clôturées le 1er mars dernier n’ayant pas permis de répercuter l’ensemble des hausses des coûts de production pour 9 entreprises du secteur sur 10, les producteurs de spiritueux ont dû, cette année encore, diminuer leurs marges. Résultat, un tiers d'entre eux publient des résultats négatifs. « Si certains secteurs doivent rééquilibrer leur position tarifaire, ce n’est pas notre cas. Et l’année 2024 ne nous laisse pas présager une évolution favorable de nos coûts de production », a affirmé Jean-Pierre Cointreau, président de la Fédération française des spiritueux.