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À quelques semaines du salon professionnel Millésime Bio, Sudvinbio fait le point sur la filière qui continue de progresser malgré une conjoncture difficile.

Malgré les difficultés rencontrées par l’agriculture en général et par le bio en particulier, « la viticulture bio française continue de susciter l’engouement », affirme Nicolas Richarme, président de Sudvinbio, association interprofessionnelle des vins bio d’Occitanie. Selon les dernières données publiées pour 2023, les sorties de chai de vins bio sont en hausse de 6% en volume, à 2,67 Mhl, pour une valeur de 1,56 Md€ (+7%), « avec un prix moyen au consommateur sensiblement le même », signale Jeanne Fabre, présidente de la commission Millésime Bio, salon professionnel organisé par Sudvinbio et dont l’édition 2025 aura lieu du 27 au 29 janvier au parc des expositions de Montpellier. Le premier réseau de distribution des vins bio est l’export (37,8%), suivi de la vente directe (31,3%), des cavistes (11,4%), du CHR (8,6%), de la grande distribution (8,2%) et des magasins spécialisés (3,6%).

Les ventes via la vente directe et le réseau des cavistes affichent la meilleure croissance avec respectivement +14,3% et +12,4%. Seules les ventes en grande distribution accusent un retrait de 4,6%. Si la grande distribution ne représente pas le premier canal de distribution des vins bio, au contraire des vins conventionnels, « un gros travail reste à faire sur ce segment. Elle ne doit pas être négligée. Elle fera partie des principaux débouchés pour écouler tous les volumes issus des conversions massives de ces trois dernières années », estime Nicolas Richarme, président de Sudvinbio. « Des préjugés doivent également continuer à être levés, comme celui du prix. Cela a entraîné des déréférencements chez certaines enseignes au profit de petits prix », ajoute Jeanne Fabre.

Dans le vignoble, les surfaces cultivées en bio continuent de progresser, certes moins rapidement, avec +1,6% en 2023 contre +5% en 2022. « Ce palier après une forte croissance entre 2017 et 2021 est normal. Tout le monde n’a pas les compétences techniques et/ou financières, ni même l’envie de s’étendre », relève Jeanne Fabre. Quant au phénomène de déconversion, il resterait « marginal », assure Nicolas Richarme, loin de la grande vague annoncée et crainte. Il concerne 2,6% du vignoble bio, en hausse d’un point par rapport à 2022. Aujourd’hui, avec 171 265 ha bio ou en conversion, la viticulture bio représente 21,72% du vignoble français (vs 6,2% en 2010).