Auteur : Thomas Gueller

25-11-2024

Reportages

Au 1^er novembre, la récolte 2024 est estimée à près de 37 Mhl par les services du ministère de l'Agriculture, en recul de 23% par rapport à celle de l’an dernier et proche des niveaux historiquement bas de 2017 et 2021, années également marquées par des aléas climatiques.
En Alsace, la production reculerait de 13%.
Dans le Bordelais, entre la réduction des surfaces viticoles, les épisodes de coulure, millerandage, mildiou et grêle, la récolte devrait baisser de 12% après une année 2023 déjà en recul.
La production de l’ensemble Bourgogne-Beaujolais serait inférieure de 38% à celle, élevée, de 2023.
En Champagne, la production serait inférieure de 46% à celle de 2023 et de 31% à la moyenne quinquennale.
Dans les Charentes, la production devrait diminuer de 37% par rapport à l’année record de 2023.
En Corse, la sécheresse, les attaques de ravageurs qui ont suivi et une pourriture au moment des vendanges feraient reculer la production de 15% par rapport à 2023, année de forte production, et de 2% par rapport à la moyenne quinquennale.
Dans le Jura, gel et mildiou réduisent la récolte de 68% par rapport à la récolte élevée de 2023.
En Languedoc-Roussillon, la sécheresse qui sévit depuis quelques années a affaibli les ceps, ce qui se traduit par une petite production dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales et la partie ouest de l’Hérault. Ailleurs, le mildiou, favorisé par d’importantes précipitations en début d’été, a réduit la production. La récolte du bassin serait inférieure de 9% à celle de l’an dernier.
En Savoie, la production baisserait de 5% sur un an. Elle serait stable par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
Dans le Sud-Est, millerandage, gel tardif printanier et mildiou ont touché surtout la Provence. La production serait la plus faible dans les Bouches-du-Rhône. Celle du bassin se contracte de 11% par rapport à 2023.
Dans le Sud-Ouest, la récolte devrait être inférieure de 7% à celle, déjà réduite, de 2023 en raison de la coulure, du millerandage, du mildiou, du gel et de la grêle.
En Val de Loire, les rendements sont faibles pour l’appellation muscadet. La production viticole du bassin baisserait de 29% sur un an (‑14% par rapport à la moyenne 2019-2023).