- Auteur : Pamela Wittmann
L’arrachage en débat en Californie aussi
D’après Jeff Bitter, directeur d'Allied Grape Growers, association qui regroupe environ 500 viticulteurs de Californie, 12 000 ha de vignobles devraient être arrachés pour permettre à l’industrie du vin de retrouver l’équilibre.
Il a déclaré lors du symposium Unified Wine & Grape à Sacramento que les viticulteurs devaient être réalistes : « L'industrie fait face à une baisse de la demande, à une relativement grosse récolte en 2023, à des raisins non ramassés, ainsi qu'à des stocks de vin (bouteilles et vrac) non vendus. Le nombre d’hectares à arracher devrait atteindre 20 000 ha, car 8 000 ont été plantés il y a trois ans et entrent en production cette année ».
Jeff Bitter s’est adressé tout particulièrement aux producteurs de la Central Valley, de Lodi et de Delta, des régions bien spécifiques de Californie, connues pour produire des vins peu chers. Sera-t-il entendu ? Il n’y a pas d’incitations gouvernementales à l’arrachage aux États-Unis, seule agit la loi du marché. Si les producteurs ne renouvellent pas leurs contrats d’approvisionnement, comme c’est arrivé dans l’État de Washington l’été dernier avec Ste Michelle Wine Estates qui a réduit ses achats de moitié, les vignerons n’auront pas d'autre choix que d’arracher.