Suite à sa reprise par le groupe EPI, la maison de champagne Piper-Heidsieck a d'abord suivi une stratégie de retour sur les marchés. C’est aujourd’hui chose faite : selon IWSR, sa croissance a été de 32% entre 2015 et 2021 pour atteindre environ 5 M de cols commercialisés par an. Si la maison a entamé depuis quelques années une nouvelle stratégie basée sur la valorisation, qui l'a amenée à considérer sa cuvée de prestige Rare comme une maison à part entière, cette stratégie se renforce avec la décision de cibler dorénavant les circuits prescripteurs, ce qu'elle fait déjà sur ses trois marchés clés, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie, où elle est distribuée par la même structure de distribution que sa maison sœur, Charles Heidsieck, de longue date réservée à ce circuit.
« La France a vocation à devenir la vitrine de cette stratégie, annonce Benoît Collard, directeur général de Piper-Heidsieck. Dès 2020, nous avons quitté Bacardi-Martini France pour bâtir notre propre réseau sélectif en nous appuyant sur des distributeurs régionaux (cf. V&S news du 13/01/23 : « L’activité distribution de CDP Fine Wines génère la moitié de son CA ») et en maîtrisant mieux notre distribution en GMS grâce à notre collaboration avec l’entreprise Marques & Domaines dirigée par Jean-Louis Malard. Nous franchissons un cran aujourd'hui en intégrant le portefeuille de Charles Heidsieck Sélection afin de renforcer notre présence en CHR et en caves en Île-de-France. Piper-Heidsieck et Rare rejoignent ainsi de très belles marques comme Charles Heidsieck, Château la Verrerie, Maison Tardieu-Laurent, Biondi-Santi… pour engendrer des synergies commerciales. La France, qui ne représente que 10% du CA de Piper-Heidsieck et de Rare, doit atteindre 15% d'ici 2027-2028, et ceci exclusivement grâce au circuit sélectif. »