Après deux études ayant confirmé le caractère volcanique des vins d’Auvergne et en attendant la création d’un label approprié, ce printemps voit le lancement d’une campagne de cartographie du vignoble visant à « identifier précisément le parcellaire existant et potentiel ». L’Auvergne envisage en effet de doubler sa surface de production et pourrait passer de 350 à 700 ha à l’horizon 2032. « Nous n’avons jamais reçu autant de demandes de création de domaine viticole », assure Gilles Vidal, qui préside le Syndicat des côtes d’Auvergne à l’initiative de l’étude, en partenariat avec l’Institut français de la vigne et du vin et l’association Vinora qui fédère l’ensemble de la filière auvergnate. « Depuis que les vignerons auvergnats se sont réapproprié leur identité volcanique, le succès des vins d’Auvergne ne s’est plus démenti. » se réjouit le président. D’ores et déjà, le prix moyen des vins affiche une hausse de 18% en cinq ans et le foncier viticole s’est valorisé de 20 à 25% sur la même période. Notons que l’intérêt pour les vins d’Auvergne s’accroît également au Royaume-Uni, au Canada, aux États-Unis et au Japon. Les vins d’Auvergne sont classés en AOC côtes-d’auvergne accompagnée potentiellement d’une dénomination locale (Madargue, Châteaugay, Chanturgue, Corent ou Boudes) et en IGP puy-de-dôme.
- Auteur : Jean-Michel Peyronnet