Après deux années de délibération, le Bureau des taxes et du commerce de l'alcool et du tabac américain (Alcohol and Tobacco Tax and Trade Bureau, TTB) a annoncé la création officielle de la catégorie « american single malt whiskey ». Cette dernière est entrée en vigueur le 19 janvier dernier. C’est un événement majeur dans l’histoire du whiskey américain puisqu’il s’agit de la première introduction d’une nouvelle catégorie dans la réglementation fédérale américaine depuis 52 ans. Pour pouvoir revendiquer l’appellation « american single malt », les whiskeys doivent être distillés à 80° à partir de 100% d’orge maltée et élevés en fûts de chêne d’une capacité maximale de 700 litres, usagés, neufs, carbonisés ou non, et ce, entièrement sur le sol américain. Aucun ajout d’alcool neutre ou de colorant n’est autorisé, à l’exception du caramel, et cela doit être mentionné sur l’étiquette. Si le cahier des charges n’exige pas de période minimum de vieillissement sous bois, le texte précise toutefois que, pour bénéficier de l’appellation « straight », le whiskey doit avoir été élevé pendant au moins 2 ans en fûts. Pour la distillerie Westland, pionnière du single malt américain, à l’origine de la création de l'American Single Malt Whisky Commission (ASMWC) fondée en 2016, cette reconnaissance est l’aboutissement d’un travail de plus d’une décennie. « Il s'agit d'une décision historique du TTB et d'une validation des années de travail des distillateurs américains pour définir le single malt américain, a déclaré Steve Hawley, président de l'ASMWC et directeur marketing de Westland. Cette nouvelle définition garantit que les consommateurs du monde entier peuvent avoir la certitude que ce qu’ils pensent être contenu dans une bouteille de whisky single malt américain l’est réellement. »
- Auteur : Cécile Fortis