Difficile parfois de discerner en dégustation à l’aveugle un sauvignon IGP val-de-loire d’un touraine blanc, issu du même cépage. « Il nous faut clarifier ce qu’est le touraine blanc, les critères qui le différencient de l’IGP et qui vont conduire les consommateurs à en acheter », indique Lionel Gosseaume, vice-président de l’ODG Touraine (et à la tête d’InterLoire). Des ateliers de dégustation ont réuni à l’ODG des vignerons, œnologues, techniciens et acheteurs, pour travailler sur le profil organoleptique jugé idéal du touraine blanc. L’ODG a aussi interrogé des cavistes, sommeliers, restaurateurs et acheteurs sur les touraine blancs, leurs atouts et faiblesses, leurs concurrents, la communication… Pour Lionel Gosseaume, cette enquête doit aussi permettre aux vignerons de mieux valoriser leurs touraine blancs : « Nous produisons un blanc sec, très aromatique, un produit exceptionnel, mais dont les ventes stagnent en grande distribution, avec un prix de vente peu élevé par rapport au plaisir qu’il apporte. » La récolte 2022 en touraine blanc atteint 115 000 hl, en nette hausse par rapport à la petite vendange 2021, avec une réserve représentant 6 000 hl. Les cours au négoce, selon InterLoire, ont entamé la campagne, sur le millésime 2022, en baisse de 6%, à 237 €/hl.
- Auteur : Ingrid Proust