Mentionner « Sud de France » sur les étiquettes n’est pas conforme à la réglementation européenne, rappelle le préfet de région Occitanie aux professionnels viticoles, Languedoc-Roussillon en tête, dans un courrier envoyé au milieu de l’été. Est interdit, pour les produits oléicoles et viticoles, « de faire figurer des mentions géographiques non définies comme AOP ou IGP afin de garantir l’origine des produits », détaille le préfet. Or, la mention Sud de France ne correspond « ni à une zone administrative ni à un groupe de localités ou une sous-région viticole ». Sud de France devra par conséquent avoir disparu des étiquettes pour les vins issus de la récolte 2025 au plus tard. L’été dernier, un rappel à la loi avait déjà fixé la deadline au millésime 2023. Dans un communiqué signé de l’ensemble des représentants viticoles, « priver nos vins de Sud de France alors que l’État met 160 M€ sur la table pour la distillation de crise, qui est nécessaire sans être une solution structurelle, est incompréhensible, commente Jean-Michel Sagnier, au nom du Conseil interprofessionnel des AOC du Languedoc. Depuis plus de 16 ans, Sud de France a fait ses preuves commercialement, en particulier à l’export ». La marque ombrelle pourra toutefois continuer à être utilisée « pour conduire des opérations de promotion collective des produits, tant sur le marché intérieur qu’en pays tiers, par exemple en devanture, sous forme de stands ou d’affichage », précise la préfecture.
- Auteur : Nelly Barbé