Une enquête réalisée par Brasseurs de France et la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), basée sur 75 réponses volontaires de brasseurs, souligne l’inquiétude de la filière brassicole française. Après 2 années de pandémie, la hausse des coûts de production directs et indirects que subissent les brasseurs français fragilise toujours plus la situation économique et financière des TPE-PME du secteur, d’autant que celles-ci ont dû investir significativement pour répondre aux enjeux environnementaux et aux attentes des consommateurs sur cette thématique.
L’enquête montre que 17% des brasseries ayant eu recours à un PGE (prêt garanti par l’État) à la suite de la crise Covid connaissent déjà des difficultés de remboursement et souhaitent un étalement des échéances sur 4 ans supplémentaires. En effet, 8 brasseries sur 10 subissent une augmentation des prix de leurs fournisseurs de plus de 10%, et 6 sur 10 constatent de fait une dégradation de leur trésorerie. Il ressort également que 70% des brasseurs interrogés rencontrent des difficultés pour s’approvisionner en matières premières et biens intermédiaires (96% des difficultés sont liées aux prix, 78% aux délais de livraison et 71% aux quantités disponibles). Une conjoncture fort défavorable qui devrait entraîner une baisse des résultats en 2022 pour deux tiers des brasseries interrogées, dont la moitié anticipe un résultat négatif.
Aujourd’hui, pour faire face, la moitié des brasseries cherche des solutions de financement auprès de leur banque, mais 3 sur 4 n’obtiennent pas de réponse satisfaisante.